Le football, sport universel par excellence, se pratique sur tous les continents, avec souvent peu de moyens. Pourtant, derrière cette apparente simplicité se cache un ensemble de règles précises, les lois du jeu, qui ne sont pas toujours connues de tous. Comprendre ces fondamentaux est essentiel pour apprécier pleinement la stratégie et la beauté d’un match. Des dimensions du terrain au rôle de l’arbitrage vidéo, cet article décrypte les principes de base qui régissent le sport le plus populaire au monde.
Le terrain de football : dimensions et caractéristiques
L’aire de jeu, bien plus qu’une simple étendue d’herbe, est un espace codifié où chaque ligne a une signification. Sa nature et ses dimensions sont les premiers éléments réglementaires du football.
Les dimensions réglementaires
Un terrain de football, ou « champ de jeu », est de forme rectangulaire. Si les dimensions peuvent varier légèrement, les compétitions internationales imposent un cadre strict pour garantir l’équité. Le revêtement peut être une pelouse naturelle, de plus en plus souvent hybride, ou une surface synthétique de qualité approuvée.
| Caractéristique | Dimensions pour les matchs standards | Dimensions pour les matchs internationaux |
|---|---|---|
| Longueur (ligne de touche) | Entre 90 et 120 mètres | Entre 100 et 110 mètres |
| Largeur (ligne de but) | Entre 45 et 90 mètres | Entre 64 et 75 mètres |
Les zones clés du terrain
Le terrain est divisé en deux moitiés par la ligne médiane. Au centre de celle-ci se trouve le point central, entouré d’un cercle de 9,15 mètres de rayon, d’où est donné le coup d’envoi. Les zones les plus importantes sont situées à chaque extrémité :
- La surface de réparation : Située à 16,5 mètres de chaque poteau et de la ligne de but, c’est une zone cruciale. Une faute commise par un défenseur sur un attaquant dans cette surface entraîne un penalty. C’est également la seule zone où le gardien de but est autorisé à se saisir du ballon avec les mains.
- Le point de penalty : Placé à 11 mètres du centre du but, c’est de ce point que sont tirés les penalties.
- La surface de but : Une zone plus petite à l’intérieur de la surface de réparation, d’où sont effectués les coups de pied de but (six mètres).
L’ensemble de ces marquages structure le jeu et définit les droits et devoirs des joueurs dans chaque portion du terrain. La compréhension de cette géographie est la première étape pour décrypter les stratégies mises en place.
Le déroulement d’un match de football
Un match de football suit une chronologie précise, régie par des règles strictes visant à assurer un spectacle équitable et dynamique. L’objectif est simple, mais les moyens pour y parvenir sont encadrés.
La durée réglementaire et les prolongations
Un match officiel se compose de deux mi-temps de 45 minutes chacune, séparées par une pause de 15 minutes. L’arbitre peut ajouter du temps additionnel à la fin de chaque période pour compenser les arrêts de jeu (blessures, remplacements, etc.). Dans les matchs à élimination directe, si les deux équipes sont à égalité à la fin du temps réglementaire, une prolongation est jouée. Elle consiste en deux nouvelles périodes de 15 minutes. Si l’égalité persiste, une séance de tirs au but est organisée pour désigner un vainqueur. Cinq tireurs de chaque équipe se présentent alors tour à tour face au gardien adverse.
Le but du jeu et la validation d’un but
L’objectif fondamental du football est de marquer plus de buts que l’équipe adverse. Un but est accordé lorsque le ballon a entièrement franchi la ligne de but, entre les poteaux et sous la barre transversale. Chaque but marqué vaut un point. L’équipe qui a inscrit le plus de buts à la fin de la rencontre remporte la partie. Il n’est pas nécessaire que le tir soit puissant ou spectaculaire, la seule condition est le franchissement complet de la ligne par le ballon.
La structure d’un match est donc conçue pour désigner un vainqueur, que ce soit au terme des 90 minutes initiales ou via des mécanismes de départage pensés pour maintenir le suspense.
Le rôle des joueurs sur le terrain
Le football est un sport collectif où chaque joueur occupe un poste spécifique avec des responsabilités définies. La coordination entre ces différents rôles est la clé du succès d’une équipe.
La composition d’une équipe
Chaque équipe commence un match avec onze joueurs sur le terrain, dont un gardien de but. Un match ne peut débuter ou se poursuivre si une équipe compte moins de sept joueurs. Au cours de la partie, les entraîneurs peuvent effectuer un nombre limité de remplacements, généralement cinq dans la plupart des compétitions majeures, pour des raisons tactiques ou pour remplacer un joueur blessé. Les joueurs remplacés ne peuvent plus revenir en jeu.
Les postes et leurs numéros traditionnels
Bien que les numéros de maillot soient aujourd’hui plus libres, ils correspondaient traditionnellement à des postes bien précis, ce qui reste une référence utile pour comprendre l’organisation d’une équipe :
- Le gardien de but (n°1) : Le seul joueur autorisé à utiliser ses mains dans sa propre surface de réparation. Son rôle est d’empêcher le ballon d’entrer dans son but.
- Les défenseurs (n°2, 3, 4, 5) : Leur mission principale est de protéger leur but en contrant les attaques adverses. On distingue les défenseurs centraux (stoppeur, libéro) et les défenseurs latéraux.
- Les milieux de terrain (n°6, 8, 10) : Ils font le lien entre la défense et l’attaque. Leur rôle est double : récupérer le ballon et organiser le jeu offensif.
- Les attaquants (n°7, 9, 11) : Leur objectif est de marquer des buts. On y trouve les ailiers, qui jouent sur les côtés, et l’avant-centre, qui est le plus proche du but adverse.
Ces différents postes exigent des qualités variées, et c’est l’équilibre entre ces profils qui permet à une équipe de bien fonctionner, tant pour défendre que pour attaquer.
L’arbitrage et la fonction de la VAR
Pour garantir le respect des règles et l’équité sportive, un match est supervisé par un corps arbitral dont l’autorité est incontestable. Ces dernières années, la technologie est venue épauler leur mission.
Le corps arbitral sur le terrain
L’arbitrage d’un match est traditionnellement assuré par une équipe de quatre officiels :
- L’arbitre central : Il est le maître du jeu. Il circule sur le terrain, chronomètre la rencontre, fait appliquer les lois du jeu et sanctionne les fautes. Ses décisions sont finales.
- Les deux arbitres assistants : Positionnés le long de chaque ligne de touche, ils signalent principalement les hors-jeu, les sorties de balle et assistent l’arbitre central dans la détection des fautes.
- Le quatrième arbitre : Il se tient entre les deux bancs de touche, gère les remplacements, surveille le comportement des entraîneurs et peut remplacer un des trois autres arbitres en cas de besoin.
L’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR)
Introduite plus récemment, la VAR (Video Assistant Referee) est une aide technologique majeure. Des arbitres supplémentaires, installés dans une salle vidéo, peuvent vérifier des situations de jeu litigieuses. L’intervention de la VAR est strictement limitée à quatre cas précis : après un but marqué (pour vérifier une éventuelle faute), sur une situation de penalty (sifflé ou non), pour un carton rouge direct ou en cas d’erreur sur l’identité d’un joueur sanctionné. L’arbitre central reste le seul décisionnaire et peut consulter lui-même les images sur un écran en bord de terrain avant de confirmer ou d’infirmer sa décision initiale.
Le corps arbitral, qu’il soit sur le terrain ou derrière un écran, est donc le garant du bon déroulement du jeu et de l’application juste des lois.
Comprendre la règle du hors-jeu
La règle du hors-jeu est l’une des plus complexes et des plus débattues du football. Son objectif est d’éviter qu’un attaquant ne reste passivement près du but adverse pour marquer facilement.
La position de hors-jeu
Un joueur est en position de hors-jeu si, au moment où le ballon est joué par un coéquipier, il se trouve plus près de la ligne de but adverse que le ballon et l’avant-dernier adversaire. La bonne méthode est de noter que la position de hors-jeu n’est pas une infraction en soi. Un joueur n’est pas hors-jeu s’il se trouve dans sa propre moitié de terrain ou s’il reçoit le ballon directement sur une rentrée de touche, un coup de pied de coin (corner) ou un coup de pied de but.
L’infraction de hors-jeu : le fait de jeu
Un joueur en position de hors-jeu n’est sanctionné que s’il prend une part active au jeu. L’infraction est caractérisée si le joueur :
- Intervient dans le jeu : en jouant ou en touchant un ballon passé par un coéquipier.
- Interfère avec un adversaire : en l’empêchant de jouer le ballon, en masquant son champ de vision ou en le défiant pour le ballon.
- Tire un avantage de sa position : en jouant un ballon qui a rebondi sur un poteau, la barre transversale ou un adversaire.
Lorsqu’une infraction de hors-jeu est sifflée, l’équipe adverse bénéficie d’un coup franc indirect à l’endroit où la faute a été commise.
Cette règle, subtile, est fondamentale pour la tactique du football, notamment pour les stratégies défensives comme le « piège du hors-jeu ».
Les sanctions et fautes en football
Le football est un sport de contact, mais ce contact est très réglementé. Les fautes sont sanctionnées pour protéger l’intégrité physique des joueurs et assurer la fluidité du jeu.
Les fautes et les reprises de jeu
Une faute est sifflée par l’arbitre lorsqu’un joueur agit de manière jugée imprudente, téméraire ou avec un usage de la force excessif. Les fautes les plus courantes incluent le fait de tacler un adversaire sans toucher le ballon, de le pousser, de le retenir ou de toucher le ballon avec la main ou le bras de manière intentionnelle. Selon la nature et le lieu de la faute, la reprise du jeu varie :
- Le coup franc direct : Sanctionne les fautes les plus graves (tacle dangereux, main volontaire). Le ballon peut être tiré directement au but. Si la faute est commise par un défenseur dans sa propre surface de réparation, c’est un penalty.
- Le coup franc indirect : Sanctionne des fautes moins graves (jeu dangereux sans contact, obstruction). Le ballon doit être touché par un autre joueur avant de pouvoir marquer un but.
- La rentrée de touche : Lorsque le ballon sort par les lignes de touche.
- Le coup de pied de coin (corner) : Lorsque le ballon sort derrière la ligne de but, touché en dernier par un défenseur.
Les sanctions disciplinaires : cartons jaune et rouge
Pour punir les comportements antisportifs ou les fautes les plus dangereuses, l’arbitre dispose de cartons. Ces sanctions sont personnelles et visent à dissuader les joueurs de récidiver.
| Carton | Signification | Conséquence |
|---|---|---|
| Carton jaune | Avertissement | Un joueur recevant un deuxième carton jaune dans le même match est exclu (carton rouge). |
| Carton rouge | Expulsion | Le joueur est définitivement exclu du match et son équipe doit continuer avec un joueur de moins. |
Un carton rouge peut être donné directement pour une faute très grave (tacle par-derrière mettant en danger l’intégrité de l’adversaire, anéantissement d’une occasion de but manifeste) ou pour un comportement violent.
La connaissance de ces règles de base, du terrain aux sanctions, permet de mieux saisir les enjeux tactiques et les décisions arbitrales qui rythment chaque rencontre. Le football est un jeu simple dans son objectif, mais sa richesse réside dans la complexité et la finesse de ses lois.